Alicante

La rue Campos a Denia

Calle Campos: 500 m de centralité commerciale

Calle Campos: 500 m de centralité commerciale

L’organisation du trafic dans des zones qui jouent un rôle de centralité commerciale n’est pas toujours facile. A Madrid il parait clair que les commerçants de la zone Sol- Callao- Montera ont compris que malgré les limitations du trafic et du stationnement la zone marche, en grande mesure de par sa condition de nœud central d’un puissant système de transports en commun ; mais dans des villes plus petites, ou dans d’autres zones de Madrid, il peut avoir une polémique.
Parfois il y a des solutions qui tentent de conforter aussi bien les commerçants qui demandent la présence de parking que ceux qui demandent plus d’espace pour le piéton. La ville de Dénia (Alicante) joue un certain rôle de centralité pour plusieurs municipalités des alentours, ce qui est clair sur la calle Campos. Ce n’est pas nécessairement un haut lieu de l’architecture (plutôt des bâtiments typiques de la décennie 1960 ou un peu plus tard, avec ce que ça veut dire en Espagne), mais par sa position urbaine et son offre commerciale, tout comme par la présence de commerces de biens occasionnels dans les rues proches elle parait (au moins pendant une courte visite) l’endroit de référence.
Comment comptabiliser les deux visions ? avec une montre et un calendrier. La rue est piétonne a certains moments, et elle admet le trafic le reste du temps (le plus souvent, en fait). Je suis pas sur que ce soit la meilleur solution en termes généraux, mais c’est une alternative qui parait marcher (je l’ai vu peu de temps) dans une ville ou la plupart du centre ancien est piéton.

Le panneau dit tout: la rue est ouverte aux voitures pendant certaines heures, mais il y aussi un horaire sans voitures, y compris les jours feriés et la veille des 15 h.

Le panneau dit tout: la rue est ouverte aux voitures pendant certaines heures, mais il y aussi un horaire sans voitures, y compris les jours feriés et la veille des 15 h.

La vue depuis le trottoir le matin, avec des bagnoles

La vue depuis le trottoir le matin, avec des bagnoles

La vue en largeur le matin.

La vue en largeur le matin.

Vue vers le port avec les voitures

Vue vers le port avec les voitures

Un soir, sans voitures.

Un soir, sans voitures.

Vue depuis le trottoir sans voitures

Vue depuis le trottoir sans voitures

Alicante

Alicante a evolué en juxtaposant a une extension commencée au XIXeme siecle vers l’est, qui a fait disparaitre la riviere visible sur l’image de 1764, avec des extensions plus recentes vers le nord-est et la plage de San Juan, soumises aux limites physiques des collines littorales. Le Tram, qui reutilise le tracé d’un ancien chemin de fer, est une bonne forme de voir la croissance urbaine en cette direction.

Alicante. Mirallas 1764

Alicante. ISH 1858

Méditerranée Espagnole (6)

Javea présente une condition spéciale dans ces exemples de la cote d’Alicante : un profil du bord de mer dominé par le pavillonnaire et des bâtiments avec des hauteurs assez contrôlées. Dans la zone nord il y a un long parcours en bord de mer ou le pavillonnaire, avec des maisons éloignées de l’alignement de la rue, domine, et sur la zone sud les hauteurs ne dépassent pas les cinq. L’organisation des zones de restaurants et commerces répond aussi a des logiques de faible hauteur, avec un aménagement des parkings peu courant dans la zone, et l’on apprécie un effort clair de rénovation et qualification des zones de restaurants.

32.649 habitants enregistrés en 2011, dont :

–           55% étrangers

–           43% citoyens d’autres états de l’Union Européenne

–           26% britanniques

–           7% Allemands

–           2% Marocains

Par grandes classes d’âge, seulement les mineurs de 16 ans sont majoritairement espagnols. Pour les habitants de 65 ans ou plus, il y a presque 2,5 fois plus d’étrangers que d’espagnols.

Méditerranée Espagnole (5)

Altea compte avec trois grandes zones : un centre traditionnel a l’intérieur avec des caractéristiques encore rurales, un développement linéaire autour de la route nationale ou se sont développées des hôtels et appartements en mitage avec les zones de culture, et des grandes extensions pavillonnaires sur Altea Hills. Ces ensembles occupent les collines orientées vers Benidorm (et aussi vers le sud), et regroupent des promotions de dizaines de logements en série standardisée avec des projets individuels.

24.056 habitants enregistrés en 2011, dont :

–           38% étrangers

–           26% citoyens d’autres états de l’Union Européenne

–           6% Britanniques

–           5% Roumains

–            3% Allemands

Vue depuis les collines vers le sud et Benidorm

Pavillonaire sur Altea Hills

La zone de la route nationale du littoral

 

 

Méditerranée Espagnole (4)

La zona touristique principale de Calpe occupe une frange côtière marquée par le Rocher d’Ifach, un grand massif sur une presqu’ile, similaire au Rocher de Gibraltar et autres formations de ce genre sur la cote méditerranéenne. La frange côtière montre des similitudes avec Benidorm, s’appuyant essentiellement sur des bâtiments a grande hauteur, mais la municipalité compte aussi, sur les collines qui entourent la plaine côtière, avec un tissu pavillonnaire très liée au tourisme ou la présence plus ou moins permanente de résidents étrangers ; ceux ci sont la majorité de la population locale, et dont l’origine fait supposer qu’ils se sont établis pour des raisons liées au tourisme.

Le Rocher, l’étang qui est derrière la zone hôtelière et les falaises côtières sont des zones d’intérêt écologique et paysager, ce qui implique le besoin d’un équilibre délicat avec les impacts sur l’environnement des tissus urbains.

29.718 habitants enregistrés en 2011, dont :

–           62% étrangers

–           50% citoyens d’autres états de l’Union Européenne

–           15% Britanniques

–           13% Allemands

–           6% Roumains

Par grandes classes d’âge, seulement les mineurs de 16 ans sont majoritairement espagnols. Pour les habitants de 65 ans ou plus, il y a presque 5 fois plus d’étrangers que d’espagnols.

 

Méditerranée Espagnole (3)

Dénia montre encore les traces d’un rôle d’organisation du pays par le commerce et les services avant l’arrive du tourisme massif, avec en plus une fonction portuaire (c’est un point d’accès aux Baléares par des bateaux rapides). S’il est vrai que toutes les municipalités de la zone comptent avec une vieille ville, dans le cas de Dénia on apprécie que celle-ci a eu une évolution plus graduelle, avec une centralité plus classique en termes de commerce et services.

Au contraire de Benidorm il n’y a pas eu de pari pour la croissance en hauteur. Le centre, avec des fonctions touristiques qui ont colonisée partiellement un front portuaire de petits bâtiments avec une zone de restauration, s’est vu élargi vers l’ouest autour de la plage avec une zone touristique ou subsistent des traces claires de son origine informel sur les zones de cultures traditionnelles. Vers l’est  s’étend une cote rocheuse de faible hauteur avec des petites plages, a l’ombre d’un grand massif de montagne, avec une zone pavillonnaire avec des grandes parcelles et un niveau socioéconomique bien plus haut. Des hôtels et appartements en location coexistent avec des appartements et maisons en propriété

La vieille ville apparait assez bien conservée et avec un bon niveau d’activité commerçante et de restauration.

44.726 habitants enregistrés en 2011, dont :

  • 30% étrangers
  • 18% citoyens d’autres états de l’Union Européenne

 

 

Méditerranée Espagnole (2)

La plage orientale, vue des collines

Plage occidentale et (sur la droite) nouvelle promenade maritime selon projet de Carlos Ferrater, l’un des architectes les plus influents en Espagne

Benidorm est une image classique du tourisme espagnol. C’est la représentation du développement de la décennie 1960, avec ses grands immeubles en hauteur en première ligne de plage pour hôtels et appartements. Encore aujourd’hui, les records d’hauteur en Espagne est souvent pour des hôtels a Benidorm.

C’est un modèle de tourisme populaire, d’apparence dépassée par rapport à d’autres modèles plus novateurs, mais en transformation continue. Il y a toujours de la musique en direct sur la promenade maritime, mais l’aménagement de la promenade a évolué. Le village original est sur une petite colline entre les deux plages, dont l’orientation sud autorise a avoir des immeubles avec des grandes hauteurs sans pénalisation par leurs ombres. La plage orientale est la plus développée  pendant les décennies 1960-1970, tandis que l’occidentale s’est moins développée de par un relief plus complexe ; vers l’intérieur de cette plage occidentale il ya des développements plus récents, également en hauteur.

Parcelaire aujourd’hui

Surface des parcelles

Surface edifiée par parcelle

Benidorm est une espèce de « grande surface » du tourisme de ce territoire : hôtels et appartements en location dans des grands établissements sont dominants, en hauteur (parfois plus de 40 étages), face a d’autres modèles de moindre densité axées sur la vente d’appartements ou de maisons.

72.062 habitants en 2011 (enregistrés administrativement comme résidents dans la municipalité), desquels :

–           34% étrangers

–           20% citoyens d’autres états de l’Union Européenne

–           8% Britanniques

–           5% Roumains

–           1% Marocains

Méditerranée Espagnole (1)

La cote méditerranéenne espagnole compte avec l’une des plus grandes concentrations de places touristiques au monde. Pour la plupart, elles sont liées au modèle « soleil et plage », utilisé des la décennie 1950 comme un instrument de croissance économique dans les politiques d’état, ou le tourisme jouait un rôle essentiel.

Il y a des zones ou l’édification est très récente et/ou les opérations de réaménagement on été importantes, mais dans certaines zones du littoral les constructions sont très proches de la plage, comptent plus de 50 ans et posent des problèmes qu’ailleurs sont souvent associés a des quartiers marginaux des grandes villes plutôt qu’aux zones touristiques : basse qualité constructive et besoin de réhabilitation, gaspillage de l’énergie et de l’eau, un traitement des espaces publics qui laisse a désirer, mauvaise image physique des bâtiments. Pourtant, ces espaces sont toujours générateurs de revenu, même si avec le passage du temps ils ont stratifié leurs marchés en fonction de leur degré de dégradation ou transformation.

En parallèle la demande s’est diversifiée. Nombre d’européens du nord sont arrivés pour s’établir de manière permanente ou pour des longues saisons chaque année, en cherchant plus les hivers doux que la plage ou la présence de la mer. Ceci a ouvert les marchés immobiliers vers les zones d’intérieur, et a aussi accentué un problème qui était déjà important : le cout de maintenance tout au long de l’année des tissus urbains qui ne sont occupées que pour des courtes périodes.

Le paysage de cette cote nord de la province d’Alicante est marqué par un relief mouvementé et des grandes falaises de roche sur une cote très découpée. L’impact du tourisme sur ce paysage est notable.

Cette semaine les notes seront consacrées a cette réalité a travers de six exemples dans la province d’Alicante :

–           Benidorm

–           Denia

–           Calpe

–           Altea

–           Jávea

Le poids des différents secteurs économiques dans ces municipalités est estimé suivant les données de l’Anuario Económico de España 2012 de La Caixa. L’image suivante montre les poids relatifs des secteurs et, en comparaison, la situation dans la capitale provinciale, Alicante (plus de 300.000 habitants). Benidorm s’avère comme une singularité a cause de la concentration d’hotels

L’analyse des nuitées dans les établissements hôteliers sur l’ensemble de la cote d’Alicante (ou sont inscrites ces municipalités) montre que chaque année autour de 60% des nuitées correspondent a des touristes espagnols et 40% aux étrangers. L’évolution mensuelle des nuitées montre que l’affluence des étrangers est moins oscillante, tandis que les espagnols se concentrent surtout l’été. Malgré le fait de la concentration de 73,6% des nuitées totales en Espagne sur des hôtels en 2011, ces données ne peuvent être extrapolées directement a l’ensemble des activités touristiques, car les dynamiques dans les appartements en location et dans les logements en propriété peuvent être différentes, il y a des variations zonales et il y a une offre touristique non enregistrée.

Calpe

Polop ou la croissance vers l’interieur

Evolution des nuitées par les touristes espagnols et etrangers