Mois: décembre 2014

Cartes 2014 (44) L’histoire de la cartographie d’après l’Université de Chicago

Venus comme l'etoile de l'aube, ancienne carte celeste du Mexique prehispanique, Codex Borgia (livre 3 du volume 2 de la publication).

Venus comme l’etoile de l’aube, ancienne carte celeste du Mexique prehispanique, Codex Borgia (livre 3 du volume 2 de la publication).

En ce moment de l’année, à l’ endroit ou j’habite on est en saison festive, et les gens font des cadeaux. Je ne peux offrir ce que je ne possède pas, mais je peux signaler a ceux qui partagent avec moi le gout des cartes le lien a une ressource excellente : l’histoire de la cartographie de l’Université de Chicago, qui va des temps préhistoriques jusqu’à la renaissance européenne. L’ouvrage n’est pas limité au monde « occidental », et incorpore aussi des exemples d’autres cultures.

Le site web permet le telechargement par volume et par chapitre. Bonne lecture !

Biblio (111) Une histoire visuelle du futur

Biblio 111- A visual history of the future

Foresight, l’organisme du gouvernement britannique qui assume la recherche de base a long terme qui permet d’orienter les politiques publiques, a entrepris un programme sur l’avenir des villes. C’est dans le cadre de ce programme qu’il faut inscrire un volume relatif a l’évolution pendant plus d’un siècle des images sur l’avenir des villes, partant de sources diverses qui intègrent aussi bien le monde de l’urbanisme que le cinéma. Bien évidement, Orange Mécanique n’est pas un ouvrage d’urbanisme, mais il y a un message sur l’utilisation de l’espace urbain…

Une compilation intéressante d’images, qui illustrent l’évolution de la vision de l’avenir la ville, essentiellement occidentale (a ces effets le Japon y est, figure 38 sur le document), allant des hippies (figure 42) a l’académique (figure 56), et de l’art (figure 51) au désespoir (figure 39).

foresight-urban futures- image 51

Voici une vision qui me rappelle fortement la montagne des « Rencontres du troisième type », qui viendrait en quelque sorte a Berlin. Certes, les chances d’aboutissement de cette idée sont de minces a nulles, mais l’image est bien forte.

Cartes 2014 (43) Le monde romain

Orbis-web

L’université de Stanford a développé un modelé géospatial du monde romain, Orbis, auquel on peut accéder a partir d’une carte web. En termes techniques il s’agit d’un système d’information géographique ou l’on représente, en utilisant des modelé courants dans la planification des transports de nos jours, la route la plus économique, la plus courte ou la plus rapide entre deux points de l’empire prenant compte des technologies de l’époque. L’explication méthodologique du SIG est intéressante ; et les résultats, dont je ne suis pas en mesure d’évaluer l’authenticité, sont au moins vraisemblables.

J’ai testé la route la plus rapide entre Flavium Brigantium et Lutetia : 17,2 jours en été, quelques 50 en hiver, essentiellement en bateau. Plus jamais 2 jours de route me sembleront longs…

Biblio (109) Infrastructures vertes

Biblio 109

Le concept d’infrastructure verte est un produit complexe des visions ecologiques, et un assez interesant. Le concept traditionnel d’infrastructure (« infrastructure grise », dans le nouveau jargon) est celui de toute sorte de bidule qui permet de mobiliser les lois de la physique ou toute autre science pour adapter les conditions environnementales a nos besoins en tant qu’espece; on utilise normalement des elements actives demandant des importants investissements en ressources naturelles et des formes de maintenance. L’infrastructure verte se presente comme une approche ou l’intervention humaine est moins visible, avec une volonté d’obtenir des bons niveaux de performance en termes de services environnementaux (bien sur, d’un point de vue ethnocentrique) travaillant d’une façon plus symbiothique avec les ecosystemes. Comprendre le fonctionnement de la nature aide permet une plus grande sobrieté et moins de pollution et degats environnementaux (ce n’est pas que les anciens ingenieurs etaient des brutes, mais ils travaillaient suivant un paradigme different). Le livre de l’Agence Européene de l’Environnement explique en detail la question. 

Biblio (108) Journal of Urban Cultural Studies

Que peut apporter une nouvelle revue scientifique sur des matières urbaines de nos jours ? Seulement le temps pourra le dire, mais en tout cas il semble positif d’avoir des nouveaux systèmes de diffusion et de réflexion. Les études de culture urbaine apparaissent comme une vision du dialogue entre art et société, avec un large éventail de disciplines liées allant de l’architecture aux jeux vidéo. Pour certains, ce serait la typique réflexion développée dans une université américaine qui, malgré avoir pris comme guide un « saint marxiste » (Henri Lefebvre) ne serait, en fin de comptes, qu’un produit de plus de la société de consommation, un produit de niche. C’est-à-dire, une université d’un certain prestige se doit de proposer toute sorte de produits, comme un bouquet numérique vous propose aussi bien « secret story » que « Mad Men ».

Une telle vision me parait, pourtant, peu juste et assez réductionniste. En reprenant le précèdent « biblio » sur le besoin de faire évoluer l’urbanisme en partant d’une conscience claire de la part des praticiens sur ce qui va au delà des chiffres de opérations d’aménagement en prenant conscience de la société sous-jacente, cette initiative semble intéressante. En suivant le blog de son directeur, Benjamin Fraser, on peut voir qu’il y a quelque chose ici. En plus, pas d’excuse possible pour aller jeter un coup d’œil : le numéro 1 est en consultation gratuite sur internet (ça, c’est comprendre la culture du moment…).