Paris

Biblio (121) Séries longues des prix immobiliers en France

biblio121-series longues prix immo- Paris depuis 1200

Voici un ensemble de références d’intérêt sur les séries longues des prix immobiliers en France, pour 1936-2015 pour le pays entier et de 1200 a 2015 a Paris. Cette vision en séries longues n’est pas sans rappeler la base de séries longues qui appui les études sur le revenu de Pikety.

Les séries depuis 1200 pour Paris sont bien sur appuyées sur des méthodologies variables, avec une représentativité statistique plus faible. Elles montrent un comportement erratique, pour ne pas employer un autre adjectif, mais la réalité est parfois comme ça.

Publicité

Catalyseurs du changement urbain (4) Volts? frigidaires? La vache!

Ancienne vacherie a Paris. Image prise du blog « Le pieton de Paris » (http://pietondeparis.canalblog.com/archives/2013/05/31/27298307.html), avec un bon article sur la matiere.

L’introduction des réfrigérateurs (ma grand-mère disait « frigidaire », question de génération…) en tant qu’appareil a usage courant a impliqué, parmi d’autres conséquences, l’évolution de la place des animaux en ville. Mon autre grand-mère avait encore dans la décennie 1970 des poules sous l’évier, dans son appartement au troisième étage, car pendant l’après-guerre civile espagnole c’était encore assez courant (pas mal des habitants urbains étaient encore fraichement arrivés des zones rurales, comme elle), et parce qu’elle n’avait pas de frigo a la maison et le commerce n’était pas encore en mesure de fournir une demande massive en viande. Pour être plus précis, a un moment donné ils ont acquis un frigo, mais les pannes de courant étaient encore bien trop fréquentes.

Ce qui nous mène a une question préalable: la diffusion de l’énergie électrique. La généralisation de l’électricité en ville a a peine plus d’un siècle, suite a une expansion graduelle: en premier l’éclairage, et après l’introduction d’autres appareils. Le revenu des ménages urbains a du s’accroitre pour permettre l’achat de nouveaux appareils, mais aussi pour supporter les réseaux de génération et de transport de courant dans leur amélioration en capacité et fiabilité.

Cette généralisation de l’électricité touche le lien entre animaux et humains dans les villes de plusieurs façons, et en Europe elle touche spécialement la production et distribution des produits laitiers. Depuis Pasteur on sait que le lait est un milieu idéal pour le développement des pathogènes, surtout quand le temps passe entre la traite et la consommation et si l’on ne contrôle pas la température, et donc jusque a la généralisation du chemin de fer la stratégie fut d’approcher la vache au citoyen. Des villes comme Madrid ou Paris avaient a la fin du XIXème siècle une grande quantité de vacheries, petits lieux d’élevage bovin pour produire et distribuer le lait aux populations urbaines, parfois dans les rez-de-chaussée ou les cours d’ilot dans des zones aujourd’hui bien cotées. Certains exemples comme les architectures en carrelage du temps de Louis Bonnier a Paris montrent une convergence avec l’expansion de l’hygiène urbaine au même temps.

L’amélioration aussi bien des chaines de transport comme de celles de réfrigération aussi bien du coté de l’offre (froid industriel) comme de celui de la demande (frigo pour chaque ménage) on réduit progressivement le besoin de vacheries près des ménages. Avec la montée en puissance de l’automobile et la disparition du cheval, voici l’une des évolutions les plus importantes. On peut bien se demander comment on ferait aujourd’hui pour garantir une qualité de la production laitière en ville avec la pollution, mais en tout cas ceci a aussi produit une évolution des campagnes : la production laitière n’était auparavant exportable que sous forme de fromage, et le nouveau contexte facilite une industrialisation des élevages et de l’ensemble de la filière.

Il serait intéressant de voir, avec le contexte relativement récent des grippes aviaires, comment évolue la relation entre humains et volaille dans les villes asiatiques, avec des fortes taux de croissance et démographique et économique et des infrastructures, pas si lointaines de celles de  l’Europe ou l’Amérique du Nord ‘il y a un siècle.

Biblio (116) Evolution des empreintes de l’approvisionnement alimentaire de Paris entre les XIXème et XXIème siècle

Chatzimpiros

Voici la thèse doctorale de Petros Chatzimpiros (ingénieur et spécialiste en environnement, actuellement professeur universitaire de Géographie), soutenue en juin 2011 devant l’Université Paris Est. L’auteur concentre son attention sur l’approvisionnement en viandes et lait.

La méthode d’analyse consiste en une étude d’empreinte spatiale, utilisation des eaux et flux d’azote. D’après les conclusions, depuis le début du XIXème siècle la surface de production s’est vue divisée par six pour des consommations similaires de viandes et lait a cause des améliorations dans la production, mais au cout de doubler la consommation d’eau et de multiplier par trois l’intensité d’usage des sols.

Tout comme Pikety s’est appuyé sur des longues séries de revenus, ici on utilise des longues séries de données environnementales et économiques.

A quoi servent les magasins (4) Chocolat

Chocolaterie face a la Madeleine, a Paris

Chocolaterie face a la Madeleine, a Paris

Ici je parle du chocolat aussi bien au sens propre qu’au figuré… Ouvrir un magasin (comme toute autre activité) est afficher sa foi pour une idée, et d’une façon très publique. Ceux qui ont un blog peuvent comprendre : vous préparez votre idée, vous la couvez, et vous la publiez. Et après, on ne sait jamais trop pourquoi, certaines idées qu’a priori ne semblaient pas les plus intéressantes sont celles qui ont le plus de traffic (ou au moins c’est ce qu’affichent les statistiques de wordpress…), tandis que d’autres, a priori plus intéressantes, restent dans un deuxième plan. Sur un blog, au fond, les effets ne sont pas si graves, mais pour un magasin la différence en termes d’argent n’est pas négligeable. C’est sûr, le nombre de passants devant votre vitrine ne garantit pas des revenus, mais normalement c’est une condition préalable pour afficher le produit et, probablement, vendre quelque chose….

Boulangerie a la gare du Rossio, Lisbone

Boulangerie a la gare du Rossio, Lisbonne

L’apparence extérieure d’un magasin est essentielle. Propreté et éclairage sont un point de départ, mais il faut aussi un endroit ou le monde passe, ce qui a un prix. Et pour optimiser ce prix il faut faire attractifs aussi bien locaux que produits. Parfois le premier est plus à la portée du commerçant que le deuxième, surtout quant on vend ce que l’on ne produit pas. Et en tout cas il faut être diffèrent des autres magasins.

Un magasin de produits de beauté pres du passage de l'Olympia, a Paris

Un magasin de produits de beauté pres du passage de l’Olympia, a Paris

C’est clair, les commerçants cherchent a attirer a la clientèle vers leurs magasins ; ce que l’on obtient comme effet secondaire est le soin apporte a la présence de certaines choses sur l’espace public, avec parfois des qualités esthétiques non négligeables. Bien sur, on peu orienter le débat vers la société de consommation, mais ça serait rater une dérivation importante de cette situation.

Un marchand de chapeaux sur la place du Rossio, a Lisbone. Garder ce que l'on a peut etre meilleur décision.

Un marchand de chapeaux sur la place du Rossio, a Lisbonne. Garder ce que l’on a peut etre meilleur décision.

Cartes 2014 (41) Churyumov-Gerasimenko a París

J’aime bien les cartes qui racontent une histoire sur les relations d’échelle. Et la nouvelle de cette semaine (avec l’hymne à la joie au fond, et le drapeau des douze étoiles) est un peu lié à ce concept. Au-delà des distances de millions de km, ce qui surprends est de voir a quel point la comète est petite (on pourrait marcher d’un bout a l’autre en une heure, sous condition de pouvoir marcher sans gravité…), ou ce qu’elle représente par rapport a une grande ville.  L’image est diffusée par l’Agence Spatiale Européenne et donne une idée de la capacité humaine de transformer la planète a des échelles géologiques, même interplanétaire (si d’ici nous voyons la comète assez bien pour l’atteindre, depuis la comète il y aurait des chances de voir Paris…)

Vu pendant la récrée

The Danube near Vienna, as seen from Khalenberg Hill

Le Danube pres de Vienne, vu depuis les collines de Khalenberg

Pour ceux ayant suivi ce blog pendant les dernières années, voici la confirmation de sa permanence. Seulement un peu de ce temps fut vraiment de «récrée » (une partie fut plutôt tout le contraire…) mais ça a été bon.

Pendant ces temps j’ai pu voir et reflechir sur des choses intéressantes, que ce soit en voyage ou par d’autres moyens. Voici certaines, en quelque sorte un programme pour des articles futurs :

  • Vienne : je n’avais jamais visité l’Autriche. Apres un voyage récent en Allemagne j’étais curieux de voir l’autre grand pays germanique, pas tellement (ou pas seulement) en tant qu’ancien empire implosé presque instantanément en 1918 (l’évolution récente des politiques de l’Union Européenne redonne de l’intérêt a la question) mais surtout en tant que pays auquel je supposais une version intéressante de la modernité. Et ça a valu le coup. Mes connaissances de l’allemand sont plutôt schématiques, et prétendre connaitre un pays après seulement quelques jours serait prétentieux ; mais certaines choses m’ont semblé intéressantes.
  • L’évolution de l’idée de développement durable (ou son épuisement sous certains points de vue). Les bagarres autour du remaniement ministériel en France pendant l’été m’on rappelle des nouvelles lues pendant les récentes élections municipales et européennes. Parmi les promesses des candidats locaux du FN dans plusieurs villes était l’idée de permettre a nouveau un accès sans restrictions des voitures aux centres ville, faisant marche arrière sur des politiques de longue date contre la pollution et pour la protection du patrimoine. Le FN est certes une particularité du système français, mais sa monté en puissance vient de son habilité a identifier des sujets que les citoyens perçoivent comme proches. Ces propositions ont concerné des nombreuses villes, mais pas Paris ou Lyon, ou les choses sont loin d’être simplifiables a ce point. D’un autre côté, je me rappelle d’avoir lu que l’ancien Président Nicolas Sarkozy, qui avait institué le Ministère du Développement Durable, avait déclaré pendant sa visite au Salon de l’Agriculture de 2011, que « L’environnement, ça commence a bien faire ». Les relations entre Ecologistes et Socialistes ne sont pas simples non plus (voilà la raison de la mention aux évènements d’aout). L’évolution de la politique britannique en la matière a été controversée aussi. Pas mal d’Européens penseront que ce sont des petits incidents par rapport a la situation aux Etats-Unis, ce qui serait oublier que la scène là-bas est aussi complexe ; pour preuve, la simple comparaison entre les Républicains du Congres (Négationnisme Climatique) et Schwarzeneger ou Bloomberg (Politiques du Climat). Est-ce la fin du développement durable comme une foi (croire a ce qui est présenté comme bon, mais souvent n’est pas compris et est plutôt ressenti comme un ensemble de couts et même de désagréments pour leur façon de vivre) qui peut être utilisée par les hommes politiques et marchands, permettant l’émergence d’une conscience plus critique, ou autre chose ? voici la question.
  • La réapparition de la demande sociale de régulation, pas comme défense de certains intérêts économiques, mais d’autres aspects liées a une idée du bien commun. Ces derniers jours il y a eu a Barcelone une série de manifestations contre la présence croissante de touristes qui louent de façon informelle des appartements a la Barceloneta et, profitant d’un prix de l’alcool et d’une prétendue image de l’Espagne comme un pays permissif, ont des comportements qui probablement seraient l’objet d’une poursuite judiciaire dans leur pays d’origine. Certes, les hôteliers ont récupéré la question pour parler de concurrence déloyale (un peu comme les révoltes des chauffeurs de taxi contre Uber), mais les voisins demandent ici des choses bien plus simples : le droit de dormir sans le vacarme, ou de se déplacer en ville sans avoir a supporter des spectacles qu’ils considèrent honteux. Sur le Washington Post d’aujourd’hui je vois quelque chose d’assez semblable a Ocean City, Maryland. La peur de vagues de jeunes cherchant alcool et fête, détruisant au passage le calme d’un quartier en louant des logements, apparait aussi, et est également contrecarré par ceux qui disent qu’au bout du compte, la ville vie du tourisme et il faut faire avec. Voici sur un même plan la Barceloneta (un quartier populaire de haute densité) et Ocean City (un espace de basse densité et plutôt aisé). Certains présenteront ceci comme un cas de NIMBY (Not In My BackYard, pas dans ma cour), une difficulté pour accepter l’externalité liées a la complexité des villes. Mais ceci semble un peu plus, le symbole d’une évolution générale de l’idée de ce qui est acceptable ou non dans une société.
  • J’ai aussi vu des paysages intéressants….

Cartes 2014 (21) Paris 2020

paris 2020 web

 

Version web de la maquette numerique de 40 m2 exposée actuellement au Pavillon de l’Arsenal, l’un des points de repere pour tout architecte en visite a Paris. Ça vaut le coup de faire la visite pour comprendre les ambitieux plan autour du nouveau réseau de transports en commun et autres projets urbains et architecturaux autour de la capitale française.

Paris (21) Parc Martin Luther King

Limite du parc vers le sudest. Pas de haut grillage, mais plutot une rambarde et un fosé

Limite du parc vers le sudest. Pas de haut grillage, mais plutot une rambarde et un fosé

Le quartier des Batignolles a été  marqué historiquement  par les faisceaux de voies desservant la gare Saint Lazare, l’une de principales portes de Paris pour les liaisons vers l’ouest.

Le parc et son nouveau quartier, projet de François Grether et Jacqueline Osty doit faire face a des problèmes communs : les tracés originaux des voies se trouvent parfois au niveau des rues. On a donc le choix entre changer le niveau des tracés (ce qui peut les rendre inutilisables longtemps), ou les supprimer (ce qui est complexe de par leur position en amont d’une grande gare au sud). Le gabarit des trains et des caténaires électriques fait que sur la partie occidentale les bâtiments soient prévus sur un socle de 10 m plus haut que le parc, qui devra s’intégrer dans la conception paysagère. Sous la dalle les usages ferroviaires persisteront, et sur la dalle seront les bâtiments. L’emprise est aussi coupée en deux par une voie de transports en commun en emplacement réservé, de telle sorte que le plateau du parc est coupé, mais la continuité est assurée par cette nouvelle dalle…

Le projet de logement autour du parc est un éventail de technologies et iconographies tournées vers le développement durable, mais comme toujours cette durabilité sera soumise aux habitudes de consommation des habitants.

Des logements sur une ecole.

Des logements sur une ecole.

Nouvelle gare du trace ferroviaire en surface qui divise le parc en deux (sauf pour la plateforme ouest).

Nouvelle gare du trace ferroviaire en surface qui divise le parc en deux (sauf pour la plateforme ouest).

Nouveaux etangs

Nouveaux etangs

Clichybatignolles-plan

Paris (19) Les Halles

La Canopée

La Canopée

Il y a quelques 35 ans j’ai visité pour la première fois Les Halles ; j’étais tout petit, mais je me rappelle de sortir d’un RER alors flambant neuf par un trou (qui deviendrait plus tard la cour centrale), et de voir au fond l’eglise de Saint Eustache. En 1979 le centre commercial est ouvert, au centre absolu du système parisien de transports en commun. L’architecture de Vasconi et Pencreac’h n’a pas bien vieilli, et en 2004 la Ville de Paris soumet a concours la rénovation du centre commercial et toute la « ville souterraine » qui est aussi sous le jardin des Halles jusque a la Bourse du Commerce.

Le projet de David Mangin, lauréat du concours de 2004 pour le choix du projet d’amenagement global de l’emprise des anciennes Halles, a fait l’objet de critiques ; il est encore tôt pour évaluer ses qualités, mais en tout cas c’est un changement important. Les images de cet article montrent une piece toute particuliere du plan d’urbanisme: la Canopée+ Pôle Transport, qui integre la grande couverture en verre sur la cour centrale de l’actuel centre commercial et les espaces de connexion avec le réseau des transports en commun, et qui est constuite suivant le projet de Patrick Berger et Jacques Anziuti Architectes. Les travaux ont trois éléments d’intérêt : d’un côté, la Canopée en verre qui couvrira le « trou » qui descend au métro ; d’un autre côté, les travaux pendant le fonctionnement « normal » du centre commercial (pas toujours terrible, mais ce n’est pas un affaire simple) ; et enfin, la grande emprise des espaces provisoires pour les corps de métier, qui ont tout l’air d’un ensemble HLM. En quelques mois on pourra voir le résultat final ; par l’instant, les espaces verts sont organisés d’une façon plus informelle.

Comme note de comparaison, plans a la même échelle (grille superposée de 100 m) de Les Halles (configuration préalable, avec un filet rouge aproximatif pour la Canopée) et de la Puerta del Sol a Madrid, qui avec l’ouverture de la nouvelle gare de Cercanías (une espèce de RER) joue maintenant un rôle urbain similaire (quoique la configuration architecturale est plutôt la traditionnelle).

Vue de la Canopée a travers les interstices entre locaux temporaires des corps de mêtier

Vue de la Canopée a travers les interstices entre locaux temporaires des corps de mêtier

La Puerta del Sol, Madrid

La Puerta del Sol, Madrid

Secteur des Halles, Paris

Secteur des Halles, Paris

La Canopée et le chantier

La Canopée et le chantier

Couloir amenage temporairement pendant le chantier

Couloir amenage temporairement pendant le chantier

Paris (20) Noisy Mont d’Est-RER

DSCN4980
DSCN4982

 

Paris (en tant que municipalité) est une ville d’une surface relativement petite quand on la compare a d’autres capitales. L’une des grandes questions de l’urbanisme français en ce moment est comment créer un projet urbain cohérent avec la fragmentation administrative entre un Paris de 2,2 millions d’habitants et les autres 8 millions qui habitent des centaines de communes qui rarement dépassent les 50.000 résidents.

Les systèmes de transports en commun sont essentiels. Noisy- Mont d’Est est une gare RER crée pendant la décennie de 1980 pour desservir ce qui allait être le centre de l’une des villes nouvelles conçues sous le gaullisme. Quand j’étais môme j’ai vu construire la gare, le quartier, et le centre commercial, et le lac… et au fil du temps j’ai vu comment ce qui était sensé devenir un centre urbain n’a pas vraiment réussi, malgré un fort investissement public. En partie la conception de la gare a contribué. Elle avait une logique fonctionnelle impeccable, reliant bus et rail, mais l’architecture, avec des espaces souterrains mal éclairés, a contribué a un climat d’insécurité (l’un des facteurs qui ont mené au résultat « sismique » des élection européennes du dimanche).

Une refonte de la gare l’a déplacé a l’extérieur, limitant les espaces souterrains aux quais ferroviaires, laissant les bus en surface. Je ne suis pas sur de voir la centralité du quartier renforcée (malgré la concentration d’emploi), mais je crois que pas mal de monde utilisera le bus avec une autre sensation.

La question de la centralité est bien plus complexe ; ces villes nouvelles ont gagné avec le temps un éventail de fonctions, y compris la création d’universités ou l’arrivée de sièges sociaux. Mais deux facteurs ont joué contre ces projets jusque a présent. D’un coté, une configuration ou, malgre un role important alloué aux transports en commun, la voiture reste centrale. D’un autre côté, l’asymétrie entre un secteur public qui de par la planification fait explicites ses stratégies et un secteur privé sans les mêmes obligations de transparence qui, surtout au début, et en absence de lois spécifiques, a créé des grands établissements commerciaux périphériques, dont la présence dissuade des opérateurs de s’implanter dans les centres planifiés. Et un centre urbain sans une centralité commerciale forte est compliqué…