Il y a quelques mois ce site a publié une série d’articles sur la question de la souveraineté alimentaire et des visions différentes sur la matière. Ce fut un succès (en comparaison avec le statistiques générales du site, plutôt maigres…), et une récente conversation avec une nouvelle amie (Marta) m’a appris que la question est toujours d’intérêt pour beaucoup de monde, et pas seulement les agriculteurs.
La plupart des pays qui ont une loi sur l’utilisation du sol reconnaissent la nourriture comme un besoin social essentiel qui justifie la restriction des usages possibles des sols ayant les meilleures qualités. Ceci semble évident, mais est souvent oublié grâce a nos frigos et la puissance de la logistique agro-alimentaire ; l’agriculture est devenue un parmi les possibles usages du sol, soumis aux forces du marché et a la recherche d’un bénéfice annuel (ou de la simple survie). C’est souvent une phrase qui doit être appliqué a l’échelle de planification locale, et donc on est souvent loin d’avoir des critères homogènes et cohérents sur les grands territoires, et aussi d’avoir un contrôle satisfaisant de la mise en pratique.
Les suisses, avec leur tradition de neutralité et la présence dans leur entourage de voisins forts dont l’amitié n’a pas toujours été garantie, ont pris au sérieux l’idée de la souveraineté alimentaire pour nombre de raisons, y compris les crises ; ceci n’implique pas que le pays soit indépendant en termes agroalimentaires, plutôt qu’ils sont attentifs a l’évolution des terres agricoles. Ils ont donc fait un plan sectoriel qui aborde cette matière avec une démarche préventive : il n’y a pas une obligation de mise en culture de ces sols (surfaces d’assolement, selon la loi suisse), mais des restrictions a sa transformation. Une lecture intéressante, surtout si on la met en relation avec l’experience des dix premieres années d’application a ‘echelle cantonale, qui a fait l’objet d’un rapport.