Le SDRIF (Schéma Directeur Régional d’Ile de France) a été finalement adopté par la Région il y a quelques jours, et devrait etre approuvé par Décret avant la fin de l’année. Plus d’information sur http://www.iau-idf.fr/debats-enjeux/le-schema-directeur-de-la-region-ile-de-france-sdrif.html
SDRIF

SDRIF 2012- Paris. Déplacements
La politique de déplacements fait partie des politiques « dures » dans la plupart des plans comparables au SDRIF de par le monde. C’est une affaire d’investissement, qui generalement mobilise une partie non negligeable du budget du plan (n’ayant pas trouvé sur le site du SDRIF un tableau général des investissements publics, il est difficile de juger cet aspect ici), et ou l’implication des acteurs publics est, au moins dans une grande partie de l’Europe, tres majoritaire. C’est aussi une question ou les résultats de la politique mise en oeuvre ont un resultat tres direct sur la competitivité du territoire, mais aussi sur l’environnement, de par l’impact sur l’environnement des grandes infrastructure lineaires et les emissions de gaz a effet de serre.
Le Schéma Directeur de Paul Delouvrier dans la decennie 1960 avait introduit comme element marquant et aujourd’hui encore structurant de la mobilité en transport public le RER; il integrait aussi un peripherique qui etait encore en chantier (tout comme les grandes autoroutes radiales), et les idées pour la rocade A86. Le SDRIF de 1994 integrait deja la Francilienne, ainsi que des ameliorations du réseau RER et l’idee d’un systeme transversal de connexion entre les banlieues.
Le SDRIF en projet en 2012 introduit comme idées nouvelles en la matiere:
- Un projet plus defini pour les liaisons transversales entre banlieues, surtout entre les comunnes de la premiere couronne, avec les 200 km du Metro Automatique du Grand Paris Express (qui fait en ce moment l’objet de debats sur l’inscription ou non au budget de l’Etat d’un milliard d’euros pour sa construccion). C’est le grand chantier, qui montre en quelque sorte que la question du Grand Paris n’est pas seulement une affaire de concours d’architecture, mais qu’il y a une concretion.
- Des lignes de tram-train contribuant au maillage transversal.
- Un « apaisement » du peripherique et des tronçons initiaux des grandes autoroutes radiales, ainsi qu’un traitement special des boulevards et avenues metropolitains. Même quand certains nouveaux tronçons d’autoroutes sont prevus (contournement de Roissy, par exemple), ils ne sont pas les points forts du projet. Le partage multimodal est presenté comme la vocation et règle génerale, avec une reservation de voies pour le covoiturage et le transport collectif (comme se fait par exemple sur la bande VAO de la A6 a Madrid). L’apaisement devrait aussi permetre de donner un nouveau traitement aux délaissés le long des autoroutes, permetant la creation de gares routieres et autres equipements. C’est l’une de partie les plus importantes du projet de SDRIF en ce qui concerne l’environnement, car l’impact sur les emissions de gaz a effet de serre est clair.

SDRIF 2012-Paris. Environnement
Definir une ceinture verte sur un Plan est souvent a l’origine de pas mal de deceptions: ne travaillant presque jamais sur un territoire « vierge », la ceinture ne será presque jamais bouclé, et n’aura pas une forme tres claire de premier abord. Sur le SDRIF comme souvent ailleurs, il y a une idée de ceinture verte qui doit composer avec une realité existante; les bois autour de Paris y sont integrés, tout comme les parcs naturels regionaux, et le debat pourait se poser sur la conectivité entre ces espaces. Le caractere de connecteur ecologique des fleuves est important et ainsi consideré (même si les quais de la Seine sont parfois des espaces de stockage pour materiaux de construction ou autres installations industriels, il est vrai que la nature arrive a y passer…). Dans l’ensemble, le SDRIF tente de garantir ces continuités, dans lesquelles les espaces ouverts voués a l’agriculture sont aussi importants, tant du point de vue paysager qu’ecologique.
Ces espaces ouverts permettent aussi de fixer des limites a l’urbanisation, ce qui en combinaison avec la volonté de résorber les carences en espaces verts dans les secteurs denses (une operation toujours complexe, car onereuse et pour autant parfois associée a des operations de nouvelle construction qui permetent d’equilibrer couts et depenses) peut contribuer a la qualité de vie des citoyens. Ces espaces doivent aussi integrer autant que possible les zones inondables, un enjeu majeur dans une agglomeration marquée par des grands fleuves.

SDRIF 2012-Paris. Logement
La capacité de logements necessaires pour satisfaire la demande future de résidences principales est estimée dans le SDRIF a hauteur de 1,5 millions de logements a l’horizon 2030, en moyenne 70.000 logements chaque année, qui se decomposent en:
- 38.000 logements pour répondre aux besoins liés à la croissance demographique, tenant compte d’une progressión de la population au même rythme que l’ensemble de la population française comme resultat de la combinaison du taux de viellissement, les comportements residentiels et les flux migratoires.
- 12.000 logements par an pour ne pas aggraver un deficit actuel déja important. Ceci permetrait une baisse de la taille des menages comparable a celle de l’ensemble du pays, fluidifiant les parcours residentiels des personnes.
- 17.000 logements pour compenser les demolitions et autres pertes de stock dans le logement ancien.
- 3.000 logements pour maintenir la proportion actuelle de logements vacants, en ce moment au niveau le plus faible depuis 40 ans.
Dans l’ensemble, cet effort de construction de logements compenserait un declin regulier de la production de logements depuis le debut de la decenie 1990. Il devrait permettre de developper l’offre de logements pour etudiants, pour personnes âgées et/ou handicapées, pour des jeunes travailleurs, des personnes en detresse sociale, et des gens du voyage. L’offre de logements sociaux devrait se developper pour compenser les déficit actuels.
En grande partie cet effort correspondrá aux promoteurs privés, donc il dependrá de la cojuncture sociale et economique, et notament de la capacité d’accés au crédit et des menages et des entreprises, ainsi que du pouvoir d’achat reel des menages et de l’evolution des prix immobiliers.

SDRIF 2012- Paris. Roissy
L’aeroport Roissy-Charles de Gaulle est l’un des principaux atouts economiques de l’agglomeration parisienne, et c’est l’un des territoires de projets du SDRIF 2012. Bien relié au centre et au nord metropolitains, il l’est moins bien a l’est et l’ouest. Les enjeux a l’echelle régionale consistent à trouver un equilibre entre développement economique et développement de l’habitat, reduir les desequilibres entre puissance economique et fragilité des populations, ainsi qu’a eviter le risque de debordement des infrastructures routieres.
L’amelioration de l’accesibilité s’organise autour du TGV pour les grandes liaisons et des ameliorations du RER, renforcé par le métro automatique « Grand Paris Express ». Le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) impose des contraintes pour la localisation des usages. Le renfort de l’emploi, cherchant a aller au dela des fonctions logistiques et d’appui pour chercher une activité plus qualifiée, est un objectif majeur, avec un souci de diverstié d’activités.
Le maintien des grandes continuités agricoles et naturelles au nord de l’aeroport est un autre but majeur, tenant compte de la fragmentation des espaces par les voies de transport et les elements urbains.
Les propositions par secteur sont:
- Le nord et l’est de la plateforme aéroportuaire est appelée une densification du territoire et un developpement des services publics autour des bourgs existants. Le Mesnile-Amelot devrait acueillir une gare du metro automatique Grand Paris Express, entrée au réseau metropolitain pour le nord de l’Île-de-France et la Picardie, et point de depart pour l’expansion urbaine du bourg.
- L’ouest et le sud de la plateforme aéroportuaire comptent déja avec une bonne desserte en transports en commun qui sera renforcée, et avec la presence de grands equipements metropolitains comme le Parc des Expositions de Paris Nord- Villepinte et le Parc du Sausset. La vocation d’implantation des grands equipements seait a renforcer.
- Le pôle du Bourget serait un pole de dinamisation autour des industries aeronautiques et de l’espace, ainsi que les hautes technologies.
- Le triangle de Gonesse deviendrait un element strategique de par sa situation a mi chemin de Paris et de Roissy, et des besoins de développement economique et social du Val de France. L’urbanisation de 300 hectares maximum au sud est prevue, conditionnée a la desserte en transports en commun, limitée par un front urbain d’interet regional permetant de delimiter une superficie de 400 hectares de terres agricoles a preserver au nord du triangle avec l’objectif de maintenir leur integrité et d’y proscrire toute nouvelle coupure.