Orphée

Espaces touristiques (4-a) La cité du Samba

Le défilé de 2013 au Sambodromo. Image de Fora do Eixo, http://www.flickr.com/photos/foradoeixo/8462879433/

Le défilé de 2013 au Sambodromo. Image de Fora do Eixo, http://www.flickr.com/photos/foradoeixo/8462879433/

En tant qu’expérience, le Carnaval de Rio de Janeiro parait un bon exemple. Mais ¿qu’est ce qu’il implique en termes urbains ?

Leila María da Silva Blass décrit dans son article « Rompendo as Fronteiras : a cidade do Samba no Río de Janeiro”, publié en 2008 na Revista Brasileira de Ciencias Sociais, un espace ou sont construites les grandes carrosses et autres éléments des Ecoles de Samba. C’est une espèce de zone industrielle pour la production de grands éléments éphémères, mais aussi une espèce de parc à thème (les paquebots de touristes jettent l’ancre a quelques encablures).

Près d’un kilomètre au sud (traversant le chemin de fer et l’Avenida Presidente Vargas) est la Passarela Professor Darcy Ribeiro (nom de l’ethnologue promoteur du projet), mieux connue comme le Sambodrome Marques de Sapucai, construit pendant la décennie de 1980 d’après le projet d’Oscar Niemeyer. Au long de cet espace 550 m de long le défilé par le couloir central (12 mètres entre gradins jusque a la place sud) prend deux heures, pendant deux soirées (jusque a la construction du sambodrome il n’y avait qu’une soirée). En 2012 la capacité a été augmentée de 60.000 a 72.500 personnes. C’est un espace marqué par la publicité, le marketing et la télévision. Il fera partie des espaces des JO de 2016.

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C’est encore une fois une question courante: Est-ce que le sambodrome est en fait un aprivoisement d’une tradition dans un espace prefabriqué et mono-fonctionnel, ou alors la culture populaire bresilienne est bien capable de se renforcer avec ceci? je ne pretends pas connaitre la reponse (je n’ai jamais visité Rio), mais il parait un bon moment pour revoir le film « Orfeu Negro » (ne serait-ce que pour retourner retoriquement aux grecs…)

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