
Au Musée d’Orsay
La Ville de Paris a décidé de fermer au trafic une partie des quais sur la Seine qui avaient été affectés a cet usage pendant la seconde moitie du XXème siècle. Ceci d’inscrit dans une démarche de limitation de l’utilisation de l’automobile provoquée par des normes européennes sur la qualité de l’air et une lutte contre la congestion automobile qui fut partagée par les deux principales options pendant les récentes élections municipales. La solution de Paris a été diamétralement opposée a celle de Madrid pour un problème en apparence similaire.
Madrid a fait le choix d’enfouir l’autoroute sur place, avec un aménagement de nouveau projet des espace publics, sur une emprise bien plus large qu’a Paris. Paris n’a pas substitué la capacité automobile retirée, et le bitume reste sur place ; c’est une plateforme ou des usages divers peuvent se produire, comme un plateau de télévision ou presque. Le cout est moindre, et l’usage plus flexible. Le doute peut se poser sur si c’est une option plus ou moins ambitieuse, mais c’est certainement plus durable.
Un projet comme celui de Madrid aurait été bien plus complexe, entre autres raisons a cause de la coupe transversale, qui a Paris maintien les murs de quai traditionnels (importants en cas de crue, un problème réglé a Madrid par un barrage en amont), et dans la partie haute la circulation conventionnelle sur les quais se maintient.
Il y a aussi une dimension historique, sur comment les « greffes » urbaines finissent par influer sur leur entourage. Que ce soit a Paris ou a Madrid, ces autoroutes fluviales sont apparues quand la ville est déjà sur les deux rives ; mais a Paris le centre historique entoure la coulée, tandis qu’a Madrid les berges de la Manzanares sont des tissus récents d’une qualité minimale, donc l’autoroute s’implante de façon bien plus sauvage. A Madrid l’autoroute était la rue sur laquelle ouvraient les halls d’accès aux logements, et le fait de la cacher a comporte une forte réduction des nuisances sonores ; a Paris les voitures roulent toujours sur les quais hauts.
C’est un choix entre modèles fermés (et chers), mais ayant une volonté affiché de transformation (et en même temps un compromis, ne touchant pas a l’électorat pro-bagnole…), et des modèles plus flexibles face a un ensemble de problèmes autrement plus complexe, que ce soit par la présence de patrimoine historique ou en raison du risque de crue, avec une approche plus graduelle.
En tout cas, conserver le bitume (tel que sur les quais sans voitures de Paris) ne parait pas une mauvaise solution. Surement sous les pavés est la plage, mais sur le tarmac il y a aussi des chances de faire bouger des choses.

Terrain de Jeu

Entre Concorde et Alexandre III