Certes, la Saint Valentin c’était hier, donc la deuxième partie du texte y a quelque chose a voir.
Souvent on peut lire dans les journaux qu’un plan d’urbanisme est présenté pour une zone concrète. Il serait naïf (et même injuste) de penser qu’une activité comme l’urbanisme, touchant a des matières comme le droit de propriété ou le BTP, n’a pas d’implications économiques et peut se limiter aux discours citoyens et langues de bois. Mais il serait tout aussi naïf de penser que l’urbanisme n’est que l’addition de tous ces facteurs, malgré leur poids parfois excessif.
Mon film préferé en 2006 ? « Inside Man : L’Homme de l’intérieur » (« L’informateur » au Québec ), de Spike Lee. Rien n’est ce qui semble : le hold up d’une banque n’est pas vraiment un vol, et la bande de Clive Owen complique énormément la vie d’un Denzel Washington, flic a l’intersection de pas mal d’intérêts. En sortant du cinéma j’ai pensé que c’était le meilleur film que j’ai jamais vu sur l’urbanisme, et je pense que c’est encore en partie ainsi. Ce qui ne veut pas dire que ce soit le sujet du film (pas une seule mention), mais que la confluence des intérêts et intentions pas toujours très claires (ce qui n’est pas équivalent a dire illégales ou illicites, mais simplement insaisissables) que l’on peut observer en faisant un plan sont de cette nature. De fait, l’idée d’appeler plan un document d’urbanisme est plus une convention qu’un bon choix du mot, car le chemin a parcourir est le plus souvent assez éloignée d’une séquence ordonnée de faits qui se produiront dans l’avenir.
Et voilà donc pourquoi, quand j’ouvre le journal certains jours, je pense ce qui est en titre.