Le sud espagnol a été historiquement marqué par les grandes propriétés foncières (latifundium), avec toutes les problématiques sociales que ceci implique. Il y a peu d’agriculteurs individuels, mais plutôt des travailleurs a la saison, qui dépendent de l’initiative des grands propriétaires pour avoir un travail.
Dans ce contexte, quand la région s’est vue soumise comme le reste du pays a l’exode des populations rurales vers les villes, sont apparues des formes particulières d’étalement urbain. Dans ce cas il s’agit, paradoxalement, d’un « étalement concentré » : la dynamique correspond a la vente de grandes propriétés divisées en parcelles, mais sans passer par les procédures d’urbanisme. Ces zones sont reconnaissables a l’absence de trottoirs (même si parfois leur voirie est assez régulière) et de certains réseaux divers. Leur croissance fut très intense pendant les décennies de 1970 et 1980, et elles sont un casse-tête pour un plan. La voie punitive, par démolition des maisons illégalement bâties, est souvent interdite par les juges au nom du droit constitutionnel au logement.
Il y a des tentatives d’integration de ces tissus a la ville formelle, mais il est difficile de convaincre les habitants qui sont déjà la du besoin de payer pour des services qu’ils n’ont pas, mais dont ils ont besoin pour la legalisation.