
Projet de l’agence chiliene Elemental. Partie superieure, les logements tels que livrés aux habitants (chaque « L » comprend un logement en horizontal et un logement de deux etages sur la partie superieure). L’image inferieure montre l’evolution un peu plus tard.
Jusque a l’arrivée du XXème siècle et la parution des politiques de logement, il était courant de voir les gens construire leurs propres logements, spécialement dans les villages ou les zones de la ville avec des typologies individuelles ; le logement était étendu avec le temps et les possibilités de la famille.
Même quand cela est encore possible en certains cas, en Europe le plus commun est de voir le logement comme un produit fini dans lequel on entre comme habitant sans avoir participé a la construction, et sans des grands changements en perspective, et ceci implique aussi le logement social (même si il y a eu jusque a date relativement récente des expériences de logement social en auto construction sur certaines parties de l’Espagne). De fait, les normes et les exigences de qualité font très difficile l’option.
Comment faire une politique de logement dans des pays avec peu de ressources publiques, des populations avec des revenus très bas et un grand besoin ? En Amérique Latine il est courant de voir des programmes de « logement progressif », et notamment le chilien depuis 50 ans. L’administration publique (ou les habitants en certaines modalités) construit une partie restreinte du logement, avec une structure portante et les éléments plus complexes (eau, assainissement, énergie) et après chaque famille étend sa maison suivant ses disponibilités économiques. C’est bien loin de l’idée de contrôle total de l’image urbaine, il y a nombre de déficits a combler, mais ça a permis a nombre de familles d’avoir un chez soi. Les programmes se sont associés dans plusieurs pays aux grandes régularisations foncières.
L’agence Elemental (www.elementalchile.cl ), dirigée par Alejandro Aravena, compte avec des exemples récents très illustratifs.