J’ai pleine conscience du fait que Charles Dickens a conçu en 1859 son ouvrage « Le conte des deux cités » pour raconter l’évolution en parallèle de Londres et Paris sous la révolution française. Mais le titre semble trop intéressant ne pas l’utiliser pour parler de deux villes très différentes et a la fois très proches, Madrid et Buenos Aires.
J’habite la première depuis plus de dix ans, mais je n’ai jamais visité la deuxième. Mais ayant vécu en Galice 30 ans, Buenos Aires a été une présence constante, j’imagine que la même que New York pour un irlandais.
Apparemment Benjamin Disraeli, premier ministre de la Reine Victoria, disait qu’il y a trois formes de mensonge : mensonge, maudits mensonges, et statistiques. Avec cette prudence, et tenant compte qu’il y a toujours des sources alternatives, les annuaires statistiques des deux villes semblent une voie d’approche aux réalités de ces deux villes.
L’Annuaire publié para la Ville de Madrid en décembre 2012 comprend des aspects socioéconomiques et environnementaux.
L’Annuaire publié par la Ville de Buenos Aires en 2011 comprend des aspects similaires, ce qui facilite la comparaison
Dans les deux cas, les statistiques générales parlent de villes très touchées par les crises économiques : celle du début de la décennie passée a Buenos Aires, celle qui a commencé en 2007 a Madrid.
Buenos Aires (2010)
2,89 millions d’habitants
13,2% de non natifs
4,5 par mille, croissance annuelle de la population
16% population de plus de 65 ans
24.354 logements informels
29,5% population avec des revenus inferieurs a la corbeille de consommation
Madrid (2010-2011)
3,23 millions d’habitants
15,4% d’étrangers
19,36% population de plus de 65 ans
12.109 euros de revenu moyen par personne
5% population qui ne peut maintenir son logement a la température adéquate
13,5% population en risque de pauvreté