Et voila une étude curieuse, faite par une Psychosociologue (Mme Catherine Espinasse), sur le vélo dans la nuit urbaine a Lyon, Paris et Poitiers. Il faut rappeler que l’utilisation du vélo est bien plus réduite en France qu’en Hollande ou au Danmark. L’intérêt de l’étude est de comprendre les motivations pour l’usage du vélo dans des conditions spéciales et, a priori, moins favorables. C’est le résultat de 60 entretiens ouverts avec des cyclistes urbains (30 parisiens, 20 lyonnais, 10 de Poitiers)
L’auteur met en évidence plusieurs catégories de cyclistes :
- Inconditionnels, faisant du vélo a tout moment, et l’utilisant comme mode de déplacement quasi-exclusif
- Hédonistes, qui ne font du vélo que si les conditions météorologiques sont clémentes, mais qui l’utilisent aussi la nuit pour les loisirs.
- Prudents (surtout des femmes) qui se sentent vulnérables et ne l’utilisent pas la nuit.
- Cyclistes a prétention sportive (surtout des hommes)
- Les rationalistes, qui ont rejoint les inconditionnels.
A Lyon et a Paris le vélo apparait comme un moyen de palier le manque de transports en commun nocturnes, et aussi comme une opportunité de redécouvrir les lumières de la ville. A Poitiers cette pratique peut être associée aux sorties en boite de nuit. Dans l’ensemble, plus qu’un « mode doux », le vélo s’avère un « mode actif », tant au plan physique qu’en tant qu’engagement citoyen.
A votre avis, est il possible de faire du vélo la nuit dans votre ville ?