D’apres la Note Rapide 605- Quelles perspectives d’évolution pour le marché de Rungis? publiée par l’Institut d’Urbanisme et d’Amenagement de la Règion Ile-de-France, le marché d’interêt national de Rungis est le plus important marché de gros de produits frais au monde. Ceci implique une place de choix dans le systeme alimentaire qui soutient une population qui va vers les 12 millions d’habitants sur l’ensemble de la règion. Apelé a substituer les anciennes halles de Paris en 1962 et les abatoirs de La Villete en 1973, il occupe 230 hectares, avec 12.000 salariés de 1.200 entreprises. Le chifre d’affaires provient a hauteur de 87% des produits alimentaires. 56% des arrivages correspondent aux fruits et legumes, 21% aux produits carnés, 12% aux produits de la mer et 12% aux laitiers et traitieurs.
Par ce marché passent 40% des fruits et legumes consommées en Ile de France, 30% des produits de mer, 20% des carnés et 10% des fromages. Il pese pour 80% dans l’approvisionnement du commerce de detail independant, pour 35% pour les restaurants, mais il n’est qu’un complement pour les grandes surfaces.
La concurrence est representé par les cash and carry, specialement le groupe Metro, et des grossistes independants.
D’aprés la Note Rapide 535- Nourrir 12 millions de franciliens: un defi au quotidien, egalement publiée par l’IAU-IDF, ce marché d’interet national se place au centre d’un systeme alimentaire regional marqué par une capacité de production agraire importante au niveau national, mais qui dans l’ensemble importe la plupart de sa consommation. Ce systeme alimentaire est axé essentiellement sur l’aval (le commerce alimentaire de detail represente 80% des emplois et etablissements, contre a peine 9.000 etablissements agricoles et agroalimentaires). Une certaine partie de la production alimentaire est transformée sur d’autres regions. Pour la farine, par exemple, le volume produit en Ile-de-France est a peu pres equivalent a la consommation, mais les echanges sont deficitaires du fait du traffic commercial.
La concurrence entre agriculture et autres destinations du sol est aussi presente en Ile-de-France, ou 45% des exploitations ont disparú en vingt ans. Le developpement des filieres franciliennes adaptées aux defis des evolutions climatiques est un besoin.