Je crois l’avoir déjà dit: aller voir des boutiques de fringues m’ennuie, et le contraire m’arrive avec les librairies. Les bibliothèques ont quelque chose de semblable avec les dernières. En ce moment, avoir des versions numérisées d’une grande variété d’ouvrages historiques accessibles par internet est une opportunité magnifique de connaitre mieux le passé. Ceci ne nous fera pas connaitre mieux l’avenir, qui sera comme toujours composé d’un (savant ?) mélange de chance et de logique, mais permet de connaitre un peut mieux l’inertie qui fait que certaines choses aient des plus grandes possibilités de persister dans cet avenir.
Le passé de l’Espagne, ce pays d’où j’écris, intègre un long période impérial qui, avec tous les maux qu’un empire peut se payer, a aussi laissée d’autres choses. Entre elles, l’une des meilleures est un légat cartographique essentiel pour comprendre l’histoire de la moitie du monde, mais aussi celle de l’Espagne elle-même. Et ce légat est en grande mesure accessible par internet grâce à la Bibliothèque Numérique Hispanique de la Bibliothèque Nationale d’Espagne. La vous trouverez des superbes cartes et vues de plusieurs contrées de ce que fut l’Empire Espagnol et est encore souvent le monde qui parle espagnol.
Ce legat geographique permet de comprendre que souvent la geographie physique est la grande inertie du territoire partout dans le monde, meme si Cadix n’est plus la reference pour le meridien…
Les coeurs de ville historiques sont souvent encore un temoignage assez fidele de la forme urbaine definie par l’un des projets de creation de villes les plus importants de l’histoire (qui, malgre tout, accordait une grande autonomie a chaque ville)
Par contre, l’expansion urbaine dans ces villes a colonisé, comme partout, une grande proportion de territoire autour.