La base aéronavale de Fréjus, avec 135 hectares, prés de Saint Tropez, est implantée en 1912 comme un centre presque expérimental pour une nouvelle arme, l’hydravion. Elle accueille aussi des troupes de marine, et sa vie opérative est très liée aux guerres coloniales. En 1970 travaillent sur la base 800 militaires et 130 civils employés. Vers les années 1980 elle perd son importance (en 1983 le personnel est réduit de 30%) et en 1995 elle est fermée, cédée a la Commune de Fréjus et ouverte au public. Son emplacement a l’embouchure de l’Argens avec 1,5 km de plage et un patrimoine biologique d’intérêt font qu’elle soit conservée sans nouvelles constructions. Les hangars subsistent pour des usages sportifs. La base compte 900 places de stationnement, qui malgré la photo de google ne sont pas sur l’ancienne piste, car la prise de vue doit correspondre a un événement singulier. L’usage est partagé par locaux et touristes.
La conduite d’opération s’est produite en circonstances singulières : François Léotard était a la fois Ministre de la Défense et Maire de Fréjus, ce qui a probablement aidé a réduire les débats entre administrations. La Cour des Comptes a estimée en 1996 que les 50 millions payés par la Commune étaient largement en dessous du prix que le Ministère aurait pu obtenir, et que les détails de l’accord ne protégeaient pas suffisamment certaines parties, ni ont menée a la cession directe du bord côtier au Conservatoire du Littoral. Le nom de l’ancien Ministre fut atribué a la base en 2007.
J’ai visité la base en touriste en 2009. C’est un endroit assez agreable, et l’ancienne piste d’aviation est tres frequentée par les velos et patins a roulette.