Sur la densité dans les pays émergents

Il ya quelques jours j’ai trouvé un article intéressant sur le journal « The Hindu » concernant les politiques urbaines du pays asiatique. D’après le rapport de sept commissions d’experts, préparé préalablement a un nouveau plan quinquennal (l’Inde utilise ce genre d’instruments), les villes indiennes son dans une situation qui menace de se dégrader de façon sévère.

Le rapport  indique que face a une croissance rapide des villes, les institutions sont incapables d’articuler des réponses adaptés, et qu’elles font des plans rigides, incomplets et socialement inappropriés. Le pays compte aujourd’hui avec une population urbaine de 377 millions, et les projections estiment qu’en 2031 le chiffre arrivera aux 600 millions, ce qui aggravera la situation actuelle.

Les experts on proposé plusieurs stratégies, y compris un système de planification au niveau national et  métropolitain, une plus grandes souplesse de la planification locale, la densification urbaine et la décentralisation des compétences en urbanisme vers les administrations locales.

Au delà d’autres critiques qui sont a inscrire dans le débat politique national, et la question sur le manque d’exécution d’idées déjà formulés a plusieurs reprises, ce qui m’a intéressé de l’article est le débat sur la densité urbaine.

Le rapport estime que les plans des villes indiennes définissent des densités très basses, qui impliquent un usage peu efficient du sol ; c’est une idée que j’ai lu presque littéralement (concernant même les villes indiennes) il y a quelques mois sur le livre d’Edward Glaeser « Le triomphe de la ville ». Le journaliste indique que Chennai et Mumbai ont des COS de 1,5 et 1,33, mais en réalité sont parmi les espaces avec la plus grandes densité de population du monde.

La lecture de ce texte de ma position géographique me fait réfléchir sur :

–          Plusieurs parties du texte pourraient être utilisés pour décrire des villes espagnoles comme Madrid dans la décennie 1950, avec des croissances qui dépassaient toute prévision et des grands déficits urbains qui sont restés sans solution pendant 30 ans.

–          Le débat sur la densité a toujours besoin d’une définition claire de ce que l’on mesure. La densité a la parcelle n’est pas équivalente a celle a l’échelle du quartier, qui intègre les rues, espaces verts et équipements collectifs. Sur des plans que nous faisons dans des villes espagnoles, la surprise a été de constater que des tissus a genèse informelle avec un ou deux étages avaient des densités a l’échelle du quartier plus hautes que des quartier planifiés de cinq ou six étages.

L’augmentation de la densité comme paramètre numérique, sans considération pour son résultat volumétrique, et ainsi sur l’ensoleillement et le besoin d’équipements collectifs et services, peut produire des résultats aussi peu « durables » que la basse densité.  L’exemple de la ville murée de Kowloon, a Hong Kong, un espace de 30.000 m2 qui a atteint les 33.000 habitants en 1987 (plus de 1,25 millions d’habitants au km2), étant démolie peu de temps après, est clair. Le probleme n’est pas d’accroitre la densité, mais d’organiser la transition d’un tissu parcelaire tres morcelé tout en assurant que chaque proprietaire contribue aux ameliorations necesaires.

La ville murée de Kowloon en 1973

La ville murée de Kowloon dans la seconde moitie de la decenie 1980

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